Née en 1978 en Moldavie, Nicoleta Esinencu représente un courant dramaturgique très manifeste en Europe de l’Est où des auteurs jeunes s’exprimant dans une société en mutation n’ont plus besoin de dissimuler ce qu’ils ont à dire. Ils sont en rupture avec leurs aînés. Désillusionnés, ils refusent à la fois la société de consommation et les idéologies démonétisées qui ont enfermé leurs parents dans les pièges du totalitarisme. Ils sont à la recherche de nouveaux repères. Nicoleta Esinencu a vu son pays passer en peu d’années par plusieurs régimes. Elle en trace le portrait intime et saisissant, à travers le récit d’un voyage à la Mer Noire, lequel est rendu toujours plus compliqué par la politique : c’est le texte intitulé 7 km, publié dans Odessa Transfer (éd. Noir sur Blanc). Les œuvres de Nicoleta Esinencu sont jouées en Europe. Elle a été titulaire d’une bourse d’études à Stuttgart en 2003 puis en 2005. Elle a été invitée en résidence d’auteur en 2006 au Centre International d’Accueil et d’Échanges des Récollets.
Fuck you Eu.ro.pa! traduit par Mirella Patureau, éd. L’Espace d’un instant, 2007.
Le Septième Kafana (co-auteurs : Dumitru Crudu et Mihai Fusu), traduit par Danny Aude Rossel, Espace d’un Instant, 2004.
Retrouvez Nicoleta Esinencu au Salon du livre :
Samedi de 16.00h à 17.00h Le théâtre roumain : texte ou réalité de l'absurde ? Modérateur Paul Cernat, avec Alina Nelega et Constantin Abaluta dans la salle Reed expo
Dimanche de 11.00h à 12.00h Les enfants de l'absurde, avec Alina Nelega dans le Salon littéraire du CNL
Dimanche de 12h30 à 14h Fraîcheur et incandescence : la nouvelle vague du théâtre roumain. Modérateur George Banu, avec Alina Nelega, Valentin Nicolau et Matei Vişniec, sur le Pavillon roumain
DÉDICACES : dimanche 24 mars de 16h à 17h
Le "plus" de Seine&Danube, un extrait :
Fuck you, Europa ! Fuck !
Tu marches dans la rue et il n’y a rien dans quoi flanquer un coup de pied.
C’est comme si tu marchais dans le sable – sans laisser de traces.
Un beau jour, je n’aurai plus d’ombre.
Et pour n’importe quelle connerie que je vais demander j’aurai tout de suite la réponse.
"Je veux acheter le soleil.
- Mais, madame, on l’a déjà vendu."
pp.34-35